dimanche 6 juillet 2008

Pfff...

Appareil photo en train de mourir lentement, scanner en RTT, donc impossible de poster une seule image. Pas de joli gros plan flou des coussinets les plus bariolés du monde. Ni de Karin, porté à la demi-saison, ni du débardeur en coton (moche) terminé il y a quelques jours, ni de mes progrès (c'est même pas ironique) en couture.
On va dire que ce n'est que partie remise.

vendredi 30 mai 2008

La mignonneté en personne, histoire d'avoir un post pour le mois de mai

Qui? Marinette? Ah oui, je me souviens. On la voit pas beaucoup en ce moment. Il faut chaud, elle est dehors jour et nuit. Regardez-moi ça, même pas pris le temps de faire son lit...

Elle a terminé toutes les pièces de son Charly et depuis deux semaines elle se prépare psychologiquement à l'épreuve blocage/doublure. Une vraie feignante, quoi!

Oui je sais, j'ai le plus beau petit nez rose du monde. Si seulement la grande était capable de faire une photo nette.
La prochaine fois je vous montrerai peut-être mes coussinets.

dimanche 20 avril 2008

Charly

J'ai commencé à tricoter le modèle de couverture de ce feuillet Phildar. Un vrai coup de foudre. J'ai choisi exactement le même fil que celui utilisé, Charly (aig. n°4) couleur lin. La couleur est en réalité plus foncée que sur la photo, et je la trouve d'autant plus belle. Un brun clair légèrement rosé et grisé à la fois.


D'accord ça n'avance pas vite, à cause du point de demi-toile qui donne un tricot assez tassé - et d'une bonne tenue aussi. En une semaine j'ai fait seulement une trentaine de cm du dos, alors que j'y ai passé toutes mes soirées, et de longues heures ce dimanche. Mais j'ai la foi. Cet ouvrage est une drogue. Si le résultat ne me déçoit pas je pense que je doublerai la veste de tissu (la chasse à la doublure parfaite est déjà ouverte).


vendredi 18 avril 2008

Grisée

Journée de rêve au boulot, du soleil plein le ciel et des gens souriant plein les rues, concert prévu demain soir au jazz club et 23°C annoncés pour dimanche. La vie est belle.

Oubliés les 20 cm de neige de mercredi matin (toute la journée les gens m'ont fait des réflexions du style: "Qu'est-ce qui se passe, on dirait que tu viens de mordre dans un citron!". Eh ben oui quoi, de la neige un 16 avril, y'a plus d'saisons ma bonne dame! J'ai besoin de SOLEIL pour survivre, moi. Et puis j'en ai marre de mes bottes anti-neige/verglas complètement anti-féminines.)
Cette fois ça y est, c'est le printemps.

Même si certaines n'en ont pas l'air convaincues.

mercredi 16 avril 2008

Girlie stuff

Voilà ce que les filles ont reçu ce soir au restau:

Pochettes à maquillage du livre "Stricken" (Nikki Trench)
en Cashmerino Aran de Debbie Bliss
aiguilles n° 5
point mousse/jersey et point de riz


Doublures en... coton imprimé? ... et en truc brillant...
Liens : chaînette au crochet et ruban de velours rouge


Garniture: amour, argent, porte-bonheur, calisson, et l'indispensable accessoire des filles de plus de 30 ans en ce moment: le rouge à lèvres bonbon à la fraise Hello Kitty.


Note pour plus tard : ne plus JAMAIS doubler un tricot en appliquant tissu et tricot endroit contre endroit pour retourner ensuite (comme c'était décrit dans le bouquin!). Les bords ne sont vraiment pas nets. Il vaut mieux ourler les pièces de la doublure puis les appliquer sur l'envers du tricot.

jeudi 10 avril 2008

Cache-coeur

Blablabla problèmes au boulot blablabla temps pourri blablabla bronchite blablabla perte totale du goût donc peux pas me consoler en mangeant blablabla perdu deux kilos héhé.

Pour me distraire de la morosité ambiante j'ai sorti du placard tous les tricots attendant leurs finitions, c'est dire si j'étais à court d'idées.
Il y a donc eu trois pochettes à maquillage qui ont été doublées de tissus ( sorti la machine à coudre de ce même placard, si, ça doit être à cause de la fièvre) mais ce sont des cadeaux, donc ça attendra un peu pour les photos.

Et puis ça a été le tour du fameux cache-coeur terminé depuis... novembre? Décembre peut-être. Assemblage, bordure au crochet, en mailles serrées seulement parce que le croquet c'est très laid quand c'est moi qui tente.
( top photographe + lumière d'avril, hum, bof)

Modèle: cache-coeur de bébé, tricothèque Bergère de France
en Lang Yarns Bébé superwash (100% merino)
aiguilles n°3.5 et crochet n°3

Quand je l'ai offert à la maman de Zoé la semaine dernière lors de notre cappuccino du samedi matin elle s'est extasiée. Réellement. Et j'ai la fatuité de croire qu'elle était sincère.
Mardi au téléphone je lui ai posé la question qui me brûlait les lèvres : "Zoé rentre dedans?"
Un blanc. Elle ne savait pas encore parce qu'elle avait d'abord lavé le tricot. Oups. Il y avait peut-être quelques poils de chat dessus.
Et aujourd'hui le verdict: ça lui va, très bien même, et elle pourra certainement le porter encore quelques temps. Ouf. Parce que c'était un modèle en 6 mois, et que Zoé en a 9 et est grassouillette pour son âge... Donc soit je tricote trèèès lâche soit les modèles BDF sont prévus pour les lentes comme moi qui mettent 4 mois à assembler une pauvre layette.

Comme Zoé est à l'âge où on ne peut pas dire "C'est hideux, si tu m'obliges à porter ça je m'ouvre les veines!" elle a porté le cache-coeur ce matin à son groupe de bébés. 9 mois et déjà une vie sociale. Toutes les mamans se sont extasiées (fatuité toujours, je m'autorise à rougir de plaisir).

Et là, c'est le drame.
Zoé fait ses dents. Et mordille sa manche toute la matinée. Et fait un TROU dans la manche. Avec ses DENTS.
Il y a 4 semaine cette gosse était encore nourrie au sein. Ca fait peur non?

mercredi 26 mars 2008

On n'avait pas dit que c'était le printemps?


Comme tout le monde nous faisons face depuis trois semaines à un retour de l'hiver. Quelques sorties ont été annulées parce que monsieur Météo annonçait des -17° la nuit, alors on préférait rester au chaud. Le long week-end de Pâques a été consacré à Karin, enfin terminé, et à quelques autres tricots oubliés au fond des placards. J'ai commencé une paire de mitaines parce que c'est de saison et j'attends Noël avec impatience.

Si on m'avait dit il y a seulement cinq ans qu'un jour je prendrais ma voiture pour traverser un paysage pareil, je ne l'aurais pas cru. Suis une fille du Sud moi, trois flocons de neige et on doit se terrer chez soi avec un stock de nouilles et de bougies, c'est sûrement écrit quelque part dans la bible familiale.

Si on m'avait dit que non seulement je le ferais, mais qu'en plus je trouverais ça beau...


Je me suis promenée en ville ce matin et j'étais seule dans des quartiers habituellement saturés. Que dire? Que j'aime cette ville? Que j'aime ce pays? C'est peu mais les mots me manquent.

Maintenant c'est chez moi ici.



dimanche 2 mars 2008

Deadline

En 2008 on a décidé qu'on se retrouverait pour une soirée entre filles le premier mercredi de chaque mois. C'était LA décision à prendre pour concilier en douceur nos impératifs, et ça marche très bien. En plus, peu importe qui on abandonne à la maison ce soir-là, on sort sans aucune trace de mauvaise conscience puisque eh! c'est le premier mercredi du mois! Comme si depuis la nuit des temps ce jour-là avait été exclusivement consacré aux copines. Comme on s'habitue vite aux bonnes choses...
Mercredi prochain je veux porter Karin. Une demi-manche à terminer + le col + les finitions... J'ai la pression.

vendredi 29 février 2008

Ma vie est tout à fait fascinante



Ma vie est tout à fait fascinante
Pénélope Bagieu
Jean-Claude Gawsewitch éditeur


On a écrit un bouquin sur moi. C'est vrai quoi, coincée entre boulot et poils de chats, il était temps que quelqu'un s'occupe de faire passer mon quotidien héroïque à la postérité.
Et j'ai assez d'humour pour accepter qu'on diffuse ce genre d'images de moi :


Sérieusement, elle me connaît cette Pénélope, non?


jeudi 21 février 2008

L'essayer c'est l'adopter

Dans panier en laine feutrée on peut faire tout ce qu'on fait dans un panier normal; une petite sieste, une grande toilette-d'après-dîner, une petite-toilette-d'avant-dormir, on peut poser son museau sur les bords ou se cacher dedans, s'y rouler ou en boule où s'étirer de tout son long.

Et en plus de tout ça on peut aussi en mordiller les bords, en lécher les fibres et essayer de les manger comme si c'était de l'herbe à chat, et, le fin du fin, on peut lui mettre une raclée. Parce qu'un panier souple c'est comme une souris géante.

Un Kitty Pi à la maison c'est la fête.

S'il appartient à celle qui l'a occupé le plus longtemps c'est la fugueuse qui gagne haut la patte.

lundi 18 février 2008

Kitty Pi

J'avais besoin d'une pause dans Karin, parce que tricoter en 3 c'est long, et ça devenait limite écoeurant. Alors j'ai imprimé le modèle de panier feutré pour chat de wendyknits (lien dans la barre latérale) et jeudi soir j'ai commencé.
L'hyperactive a vite compris que c'était pour elle, elle a pris sur ses heures de sommeil pour surveiller chaque étape de la fabrication.


Ca avance si vite en 8, dimanche matin c'était fini. J'avais suivi les instructions à la lettre et le résultat ressemblait bien au bonnet surdimensionné de Wendy. On notera que je me suis lâchée sur les couleurs; 4 teintes différentes, pas seulement du beige et du marron, et pas de noir du tout.



Après deux passages en machine: c'est feutré mais les mailles sont encore apparentes. Mais comme je n'arrivais pas à le mettre en forme comme je voulais et qu'il était moins grand que prévu (normalement la bordure n'était que la petite bande rouge, beige et marron) j'ai préféré éviter un troisième lavage, de peur de me retrouver avec un vide-poches.
J'étais vraiment ravie d'un ouvrage si facile et si rapide, ça a été du bonheur du début à la fin.


Et depuis ce soir... Terrible image d'un Kitty Pi qui se sent seul. Très seul. (Oui, cette table basse appartient à mes chats, pourquoi?)

Kitty Pi (Wendyknits)
tricoté en n°8 - aiguilles à double pointe et aiguille circulaire de 60 cm
en laine à feutrer Wash+Filz-it! d'Anchor (8X50g)

J'ai essayé d'expliquer aux poilues que j'avais littéralement explosé le budget tricot pour elles, manifestement elle n'en ont rien à faire. Ca doit être les rayures. Je savais que j'aurais dû faire sobre.
Peu importe, c'est mon premier objet fini de 2008 (mmmh, il y en avait eu plusieurs en 2007?) alors il restera là au milieu du salon, vide ou garni. Jusqu'à ce que je ne supporte plus cette explosion de couleurs.

samedi 16 février 2008

Grandis un peu, il faut relativiser, il y a des choses plus graves, etc...

Pendant treize ans j'ai eu la plus adorable de toutes les chiennes colley du monde. Les gens nous arrêtaient dans la rue pour la caresser ou la regardaient en souriant tellement elle respirait la douceur. Elle avait du charme. Elle était discrète et bien élevée, savait se faire aimer même de ceux qui ont horreur des chiens. Elle se couchait en croisant les pattes comme une lady, et même après s'être roulée dans du fumier ou dans Dieu sait quoi de parfumé elle gardait une allure d'aristocrate.

Durant toutes ces années elle a passé plus de temps auprès de moi que n'importe quel humain de ma connaissance. Elle m'a regardée partir le matin à la fac, elle a aimé mes petits copains et le pub où je passais mes soirées, elle a traversé des frontières sur la banquette arrière de voitures, elle a adopté mon mari, les chats et les portées de chatons, et accepté nombre de déménagements sans broncher. Heureuse simplement parce qu'elle était avec moi.


Il y a un an, alors qu'elle était dans ce qu'on suppose être sa quinzième année, il est devenu évident que ce n'était plus une crise mais la fin. Il fallait "prendre une décision", comme font les adultes. Le rendez-vous chez le vétérinaire a été fixé à ce jour-là, le 16, un vendredi. Parce que je voulais avoir un peu de temps avant de retourner au boulot. Je n'arrivais pas à imaginer la vie après.

J'avais toujours eu beaucoup de mépris pour les gens qui conservaient des urnes funéraires chez eux. Eh, c'est la mort, il faut tirer un trait! Si c'était les cendres d'un humain je trouvais ça cinglé et morbide. Si c'était celles d'un animal je trouvais ça cinglé et ridicule.

Mais laisser son corps être jeté dans un container à déchets n'était juste pas envisageable. Quand à l'enterrer en forêt ou dans un cimetière pour animaux, je ne voulais pas en entendre parler. L'idée qu'elle soit loin de moi, et seule, m'était insupportable.
Alors aujourd'hui j'ai les cendres de ma chienne chez moi. Je suis peut-être cinglée, selon mes propres critères, mais c'est une petite consolation de me dire qu'elle est toujours avec moi.
Qui a parlé de tirer un trait?

J'ai accepté l'idée d'avoir eu un chien, accepté que c'était du passé et que je ne pourrai jamais rien changer à ça. Mais la douleur de sa perte est encore bien plus forte que tous les bons souvenirs.

Depuis j'ai découvert une facette nouvelle chez certains humains, parmi ceux qui ont connu ma chienne. Plusieurs ont les yeux dans le vague et la voix qui soupire quand ils l'évoquent. Ca me touche. Ils doivent avoir un petit côté "pas très net" eux aussi.
Comme disent les Allemands, on n'a pas toutes les tasses dans le placard.

mercredi 13 février 2008

L'hyperactive en phase maniaque

Y fait beau. En me voyant aller de mon plein gré sur le balcon pour mon premier bain de soleil de l'année, la grande a presque sorti les confettis. Pffff. Faut pas qu'elle s'imagine pour autant que ce soir je sortirai me promener comme ma soeur. Trop de marches à descendre. Quelque chose comme 8. Ou 22. Sais plus. La dernière fois c'était il y a longtemps.


Elle a dit qu'elle avait acheté un truc pour moi, et là elle m'a fait sniffer des pelotes. En promettant que ça allait bientôt devenir un Kitty Pi. Non, aucune idée de ce que c'est. Je ne crois pas que ça se mange.

lundi 11 février 2008

Des ouvrages de dames et de l'émancipation de la femme

La maman de Zoé est atteinte de la fièvre du tricot. Elle a bien avancé la veste en Baby Cashmerino, elle s'est mise à acheter des aiguilles et des pelotes chaque fois qu'elle met le nez dehors - et je n'exagère pas. On avait pris rendez-vous pour cet après-midi, afin que je lui montre comment monter des mailles supplémentaires au dos de la veste pour faire les manches. Mais hier soir elle n'avait plus la patience d'attendre, alors elle a commencé une mini-écharpe pour Zoé en coton bariolé (toutes les nuances de rose, quelle surprise). Et ce matin elle a acheté des aiguilles n°8 dans le but de se tricoter une écharpe. On ne l'arrête plus.

J'espérais que mon cadeau aurait du succès, mais là je suis bluffée.

Autre désir qui l'empêche de dormir : elle a vu à LIDL des machines à coudre soldées à 50 euros. Son mari lui avait assuré qu'à ce prix là c'était forcément de la m...., que ça ne valait pas le coup de l'acheter.
Elle m'a demandé ce que j'en pensais. A mon avis elle n'a pas besoin d'une machine chère et ultra-perfectionnée pour débuter. Elle pourra toujours s'acheter une machine de luxe plus tard, si elle a "accroché" à la couture.
Ravie, elle a dit qu'elle allait s'en acheter une.

Là dessus son mari est rentré du boulot. Et a décrété qu'elle attendrait. Si la lubie ne lui a pas passé d'ici là elle s'achètera une machine à coudre lors des prochaines promos LIDL, qui reviennent tous les 6 mois ou au pire tous les ans. Parce qu'il veut être sûr que ce n'est pas qu'une passade.

Je crois qu'on vient d'enterrer Simone de Beauvoir une deuxième fois.

A leur décharge, les parents de Zoé sont des Chinois qui ne vivent en Allemagne que depuis 5 ans.
J'ai suffisamment de mal moi-même à m'émanciper, réussirai-je à faire l'éducation de mon amie?
... Sans créer trop de conflits conjugaux? ...
Parce qu'il y a une chose que j'ai apprise ; soit on la ferme et tout se passe bien, soit on revendique et on fout tout en l'air. En se faisant traiter d'égoïste.

C'est l'éternel dilemne : respirer à moitié et en couple ou respirer à fond mais toute seule.

dimanche 10 février 2008

der Jane Austen Club

Un samedi soir toute seule, rien à la télé, déjà épuisé mes distractions habituelles pendant l'interminable après-midi, et pas envie de travailler. Donc je regarde le programme des cinés.

Avant dans mon village il y avait le "Cinéma du Parc et du Musée", deux petites salles de projection dans une maisonnette appartenant aux châtelains voisins, à l'entrée du parc et de la roseraie, face au château.
Un rêve de cinéma : parquet ciré qui craque et fresques au plafond, tableaux accrochés dans l'escalier, statues dans le vestibule, dorures, rideaux rouges et sièges moelleux, lustres à pampilles. Et à la caisse des boissons fraîches (au moins 4 différentes!) et un énorme réservoir à pop-corn. On pouvait boire un café et fumer dans le petit salon en attendant la séance.

En plus de flatter mes goûts de luxe ce cinéma était agréable parce qu'il y avait rarement plus de 5 spectateurs dans la salle. Projection privée chez les princes à deux pas de chez moi... J'y étais presque toutes les semaines.
Malheureusement, malgré leur désir d'apporter la culture au bas peuple, les princes ont aussi des impératifs économiques. Mon cinéma a fini par fermer, il y a presque un an.

Depuis il faut aller jusqu'en ville, au multiplexe. Où on a droit à tous les blockbusters américains, du pire au moins bon. Je n'ai rien contre "Spiderman" ou "la Boussole d'or", mais je regrette que les critères des multiplexes allemands classent "Ensemble c'est tout" et Woody Allen dans la catégorie intello/sûrement pas rentable/pas de ça chez nous.


Donc hier soir, au comble de l'ennui, je regarde les programmes de ciné sans grand espoir. Et je découvre que ce bouquin a été adapté au cinéma. Et personne ne m'avait rien dit!


Je prends ma voiture, passe acheter des croquettes pour chat au supermarché ouvert jusqu'à 22 h (aucun rapport avec le ciné), croise le gars le plus aaaaaah! du monde en train d'y faire ses courses (et qui charge tout dans le plus gros 4x4 blanc du monde, toujours aucun rapport avec le ciné), et pars en direction de la ville, toute heureuse.


Non je ne m'étais pas trompée, "The Jane Austen Club" était bien à l'affiche. Oui il y avait encore des places. Non je n'avais pas oublié mon argent. Tout marchait comme sur des roulettes, c'était inquiétant. Il y avait du retard, on a dû attendre que les salles de la première séance se vident.

Enfin j'étais assise dans le noir. Enfin le film a commencé. Et là...
105 minutes de bonheur parfait.

Résumer un film en quelques phrases ne peut que lui nuire, alors je m'en abstiendrai. Je peux seulement dire que ça a été la meilleure soirée ciné de ma vie.


dimanche 3 février 2008

Problème de maths niveau CE2

Voici où en est Karin. Ca avançait plutôt vite - oui, tout est relatif - mais depuis une dizaine de jours je bloque au niveau de l'encolure du devant.
"Dim 1 m côté encolure au 2° rg et tous les 4 rgs 3 fois." J'avais compris 3 diminutions, il en fallait 4. Donc j'ai défait, refait, redéfait parce que je m'étais trompée de 2 rangs, refait. J'en suis là.

J'ai 68 mailles, ce qui colle avec les instructions pour l'instant. Et maintenant ça se corse.
"Rabattre 9m au début du rg suivant." Ce qui d'après eux me laissera 60 mailles. J'ai tourné le problème dans tous les sens, compté sur mes doigts, 68-9 ne peux pas faire 60.

En lisant la suite, les diminutions doivent me permettre de n'avoir plus que 35 mailles. Oui mais quand moi je calcule ça sur le papier, j'en ai 40.
Alors je doute de tout. J'ai compté et recompté, cherché la faille. Je retombe toujours sur 40.

Je dois donc m'arranger avec le modèle. Et FAIRE DES CALCULS pour finir par tomber juste. Ca fait froid dans le dos.
Mais j'y arriverai. J'ai tellement envie de ce pull. Il fait grand soleil aujourd'hui, je suis à peu près sûre que le printemps reviendra, et au printemps je veux porter Karin.

samedi 2 février 2008

Qui c'est le patron?

Je sais que ce matin au petit déj' tu manges des céréales. J'ai reconnu le crissement du sachet de Kellogg's, je t'ai entendue ouvrir le frigo et verser du lait dans un bol. Je t'aime tu sais. J'ai même pris la peine de me lever pour venir te le dire. Bon, maintenant donne-moi du lait. Dans TON bol, c'est meilleur.

jeudi 31 janvier 2008

Schmotzige Donnerstag

Le premier jour du carnaval c'est le jour des enfants.


Des enfants dans des landaus,


des enfants punis,


des enfants moches.


Et une vision de moi si j'attends trop longtemps pour avoir un bébé.

mercredi 30 janvier 2008

Top in Oliv


Je n'ai rien de vert dans ma garde-robe, je croyais que je n'aimais pas le vert. Quand aux tops dos nu n'en parlons pas.

Mais quand je l'ai vu dans le nouveau Rebecca ça a été le coup de foudre. Je veux ça. Et dans cette couleur.

Je viens de commander le kit. Enfin, commander est un bien grand mot parce que j'ai buggé au niveau de Pay Pal. Mais tout s'arrangera demain au téléphone - faut espérer. Je ne voudrais pas être privée de ça sous prétexte que j'ai du mal à dompter mon mulot.


J'ai tout de même réussi à télécharger le bouton de la boutique (+boutique en ligne+blog) donc pas peu fière. Et ça ne m'a pris que 15 secondes. Copier, coller, hop, j'ai mon bouton. Tellement facile que j'en arrive presque à croire que ce n'est pas moi qui suis informatiquement handicapée, mais qu'en fait c'est tout le web qui est fait n'importe comment et donc qui plante tout le temps.

Si Euroknitters voit à qui je pense.



Contente. Parce que cet été je ressemblerai à ça. Ouaip. Bon, à peu près.





mardi 29 janvier 2008

La vie en rose, ou presque

Après deux semaines de cohabitation, et chaque lame de parquet arrosée au moins une fois, il a été décidé que Cabotine ne resterait pas à la maison. Impossible de m'imaginer nettoyer plusieurs pipis de chien chaque jour pendant les dix prochaines années.
Bilan: la certitude qu'un jardin est indispensable même pour un mini chien, la confirmation que décidément j'ai plus besoin d'humains autour de moi en ce moment que de quat'pat', quelques coeurs brisés évidemment. Et le triste constat qu'après presque un an mon regretté chien me manque toujours autant. Mais celui-là je ne peux plus l'avoir.

Grisée par tout le temps libre dont je dispose à nouveau, j'ai tendu un piège à une de mes meilleures amies. Depuis longtemps elle me demandait de lui apprendre à tricoter, mais on ne trouvait jamais le temps de s'y mettre - c'est tellement plus marrant d'aller boire des coups dans les bars. Et puis elle a eu un bébé. Et là, elle ne peut plus y couper, puisque je lui ai offert ça:
Du rose évidemment, puisque depuis sa naissance Zoé est vêtue de rose des pieds à la tête. Comportement typique des parents qui redoutent qu'on puisse se méprendre sur le sexe de leur enfant...
"Oh, quel beau bébé vous avez là! Et comment il s'appelle, ce briseur de coeurs en puissance/ce costaud/ce gros lard (pour les moins chanceux)?"
"Joséphine."
Chez la maman de Zoé cette angoisse semble tout de même très très forte.
Donc on s'est mises au travail.
Apprentissage du point mousse, échantillon, chaînette de 92 mailles et la veste était en route. Avec en prime un gâteau maison chocolat/noix de coco, et beaucoup de confidences. Tricoter ensemble c'est un peu comme se parler au téléphone, on ne se regarde pas dans les yeux alors les mots viennent plus facilement. C'était un vrai bon moment.

lundi 7 janvier 2008

Rapport de cause à effet

Chien a réintégré la maison, toujours en tant qu'invité. Depuis il se passe des choses inexplicables.

Une pelote de Woll Butt Havanna a décidé de faire la fiesta toute la nuit. Ou alors elle a tenté de s'enfuir.


M. est retournée au grand air. Oui.


Et ce blog vient d'accueillir son premier commentaire, très gentil et très apprécié. Merci!

vendredi 4 janvier 2008

Gâtée pourrie, ou Noël ne serait pas Noël sans un bon crève-coeur

Marinette a été gâtée cette année. Jamais elle n'a connu de Noël si généreux avec elle. Beaucoup, beaucoup de cadeaux, et qui lui plaisent tous follement, qui l'étonnent, qui la ravissent. A croire que moins les gens la voient, plus ils ont envie de lui faire plaisir.

Un cadeau, un seul, est un peu empoisonné.


Il faut dire que depuis des mois ça la prenait, par bouffées, Marinette pleurnichait: "Je veux un chien".
Le Père Noël l'a prise au mot et lui a trouvé le plus gentil de tous les chiens. Pendant les vacances M. est donc allée tous les matins à la SPA locale, jours feriés compris, pour promener gentil chien et faire un peu connaissance avec lui.
Puis, suite logique, chien est venu à la maison en période d'essai de cinq jours.

Dire qu'il est gentil est au-dessous de la réalité. Après deux ans passés au refuge, toute sa vie, il cherche sans arrêt l'attention, le contact, le câlin. Il est doux avec les chats. Il est joueur. Il ne perd pas ses poils. Il n'aboie pas. Il comprend l'allemand et le français.

Oui mais voilà, on est dans la vie de Marinette, donc il y a forcément des problèmes.

1, chien fait tout le temps pipi dans la maison. Quand il est content, quand il a peur, quand on ne le regarde pas, quand on le regarde.
M. met ça sur le compte du stress, un si gros changement pour un si petit chien. Ca lui passera avec le temps, non?

2, les chats ne veulent pas entendre parler du chien. L'une des minettes a fait 5 jours de grève de la faim, planquée sous le lit.
Mais ça ne devrait pas être insurmontable. Jusqu'à l'année dernière il y avait un chien dans la maison, tellement aimé des greffiers qu'on le présentait comme "le chien des chats".

3, M. a des crises d'angoisse. Et c'est ça le seul vrai problème de cette fille. Veut-elle vraiment un chien? Est-elle prête à engloutir de nouveau temps, énergie, argent, pour son bien-être? Serait-elle à la hauteur? N'est-ce pas un feu de paille de deux semaines qu'elle regrettera durant les quinze ans à venir? Et les grasses mat'? Et si les huits pipis par jour sur le parquet continuaient ad vitam eternam? Et si chien hurlait à la mort dès qu'on le laisse seul?

De toutes façons en ce moment M. est dans l'incapacité totale de prendre une décision, peu importe qu'il s'agisse d'établir un grand plan de vie ou de rédiger une liste de courses. Alors se projeter dans le futur, quelle blague. M. est tellement à côté de ses pompes qu'elle vit au jour le jour, et qu'elle est incapable de savoir ce qui la rendrait heureuse. Et que tout ce qui ressemble de loin à du bonheur lui semble douteux. M. se méfie de tout, y compris d'elle-même. C'est à ce genre de détails qu'elle se rend compte qu'elle ne fonctionne pas comme tout le monde.

Donc depuis une dizaine de jours M. est dans le flou. La période d'essai se terminait ce matin, M. est allée au refuge en prévoyant de demander une prolongation, et y a finalement laissé le chien en pensant "plus vite c'est fait, moins ça fera mal".

En réalisant qu'elle partait sans lui, le chien a eu un aboiement qui mélangeait l'exclamation surprise et la plainte suppliante. Je le jure.

Et depuis, évidemment... c'est pas beau à voir.