vendredi 30 novembre 2007

La fièvre du vendredi soir


Et après ce sera Sex and the City. Avec sur mes aiguilles le devant droit du gilet gris perle pour lequel j'aurai (peut-être) assez de laine.

C'est vrai, à quoi bon se ruiner la santé à prendre des routes verglacées pour rejoindre des pubs enfumés dans lesquels les gens doivent crier pour couvrir la musique?... A quoi bon discuter, rire et se faire draguer, quand on peut rester toute seule à tricoter devant la télé?

Je me sens vieille et j'aime pas ça.

dimanche 25 novembre 2007

Le frisson du shopping





"La haute porte, toute en glace, montait jusqu'à l'entresol, au milieu d'une complication d'ornements, chargés de dorures. Deux figures allégoriques, deux femmes riantes, la gorge nue et renversée, déroulaient l'enseigne : Au Bonheur des Dames.

(...) Il y avait là, au plein air de la rue, sur le trottoir même, un éboulement de marchandises à bon marché, la tentation de la porte, les occasions qui arrêtaient les clientes au passage. Cela partait de haut, des pièces de lainage et de draperie, mérinos, cheviottes, molletons, tombaient de l'entresol, flottantes comme des drapeaux, et dont les tons neutres, gris ardoise, bleu marine, vert olive, étaient coupés par les pancartes blanches des étiquettes. A côté, encadrant le seuil, pendaient également des lanières de fourrure, des bandes de petit-gris, la neige pure des ventres de cygnes, les poils de lapin de la fausse hermine et de la fausse martre. Puis, en bas, dans des casiers, sur des tables, au milieu d'un empilement de coupons, débordaient des articles de bonneterie vendus pour rien, gants et fichus de laine tricotés, capelines, gilets, tout un étalage d'hiver aux couleurs bariolées, chinées, rayées, avec des taches saignantes de rouge.

(...) ils suivirent les vitrines, s'arrêtant de nouveau devant chaque étalage. D'abord ils furent séduits par un arrangement compliqué : en haut, des parapluies, posés obliquement, semblaient mettre un toit de cabane rustique ; dessous, des bas de soie, pendus à des tringles, montraient des profils arrondis de mollets, les uns semés de bouquets de roses, les autres de toutes nuances, les noirs à jour, les rouges à coin brodés, les chair dont le grain satiné avait la douceur d'une peau de blonde ; enfin, sur le drap de l'étagère, des gants étaient jetés symétriquement, avec leurs doigts allongés, leur paume étroite de vierge byzantine, cette grâce raidie et comme adolescente des chiffons de femme qui n'ont pas été portés. Mais la dernière vitrine surtout les retint. Une exposition de soies, de satins et velours, y épanouissait, dans une gamme souple et vibrante, les tons les plus délicats des fleurs, au sommet, les velours, d'un noir profond, d'un blanc de lait caillé ; plus bas, les satins, les roses, les bleus, aux cassures vives, se décolorant en pâleurs d'une tendresse infinie ; plus bas encore, les soies, toute l'écharpe de l'arc-en-ciel, des pièces retroussées en coques, plissées comme autour d'une taille qui se cambre, devenues vivantes sous les doigts savants des commis ; et, entre chaque motif, entre chaque phrase colorées de l'étalage, courait un accompagnement discret, un léger cordon bouillonné de foulard crème.

(...) Au fond, une grande écharpe en dentelle de Bruges, d'un prix considérable, élargissait un voile d'autel, deux ailes déployées, d'une blancheur rousse ; des volants de point d'Alençon se trouvaient jetés en guirlandes ; puis, c'était, à pleines mains, un ruissellement de toutes les dentelles, les malines, les valenciennes, les applications de Bruxelles, les points de Venise, comme une tombée de neige. "

dimanche 18 novembre 2007

Du côté de la chaussette

C'est tout simplement une grosse galère.

Comme j'ai tendance à tricoter serré j'ai comencé en aiguilles 3 au lieu de 2,5. Mais une fois fait le talon et commencé le pied, je me suis rendu compte que c'était beaucoup trop grand. J'ai détricoté jusqu'à la cheville - le mollet étant long comme un mi-bas il est souple et confortable en 3 - et j'ai recommencé le pied en 2,5. Bien mieux. Continué à tricoter, pleine d'espoir.

C'est à la pointe que j'ai commencé à perdre le contrôle des événements. J'ai fait et défait 6 fois la pointe, et quelle que soit mon interprétation des instructions j'arrive toujours à quelque chose de a/tordu, b/très laid, c/prévu pour huits orteils en forme de spatule, d/tout ça à la fois.

Les instructions étant en allemand je suppose que j'ai mal compris quelque chose, mais j'ai pourtant essayé toutes les solutions possibles... J'ai décidé de faire une pause et de tout reprendre à tête reposée. Plus tard. Très très déçue.

Pour me changer les idées j'ai commencé le gilet au point de riz du dernier Marie Claire Idées. Mais je ne suis pas sûre de la couleur. Et je ne suis pas sûre d'avoir assez de laine. Pffffffffff...



mercredi 14 novembre 2007

Shopping d'automne

Marie Claire Idées pour préparer Noël, le numéro le plus attendu ici, très réussi. Verena qui a toujours de très beaux modèles (mais... comment on dit "explications incompréhensibles" en allemand?), et Einfach Stricken, qui est tout simplement LE bouquin pour les tricoteuses débutantes. Je l'avais emprunté à la bibliothèque municipale et m'étais promis de me l'offrir si je réussissais à faire le cardigan. Il n'est pas glamour du tout, mais il donne toutes les techniques de base du tricot, illustrations et DVD à l'appui, avec des ouvrages simples mais gratifiants. Ca change de l'écharpe en point mousse. C'est grâce à (à cause de?) lui que j'ose attaquer les chaussettes. Et j'ai bon espoir de les réussir - même si ce n'est pas si simple...

lundi 5 novembre 2007

Surfer sur la vague

J'ai réussi à faire moi-même un cardigan du début à la fin, je lui ai cousu des boutons et je lui ai même donné un petit coup de fer final - c'est dire si j'étais motivée. Et tout ça ne m'a pris que... deux mois à peu près. Quant au cache-coeur, il en est aux finitions. C'est grisant. Plus rien ne me fait peur. Alors maintenant je tricote en rond. Des chaussettes. Avec cinq aiguilles, oui, oui.

dimanche 4 novembre 2007

Et voilà

... le cardigan terminé. Il est tricoté en Super Preis de Dolan (mélange acrylique/polyester). La bordure, réalisée avec une taille d'aiguilles plus petite pour avoir une certaine tenue, est surtout la cause de pas mal de faux plis au niveau du col. Et les manches sont trop larges. Mais il me plaît quand même. C'est un plaisir particulier de porter quelque chose qu'on a fait soi-même.