vendredi 29 février 2008

Ma vie est tout à fait fascinante



Ma vie est tout à fait fascinante
Pénélope Bagieu
Jean-Claude Gawsewitch éditeur


On a écrit un bouquin sur moi. C'est vrai quoi, coincée entre boulot et poils de chats, il était temps que quelqu'un s'occupe de faire passer mon quotidien héroïque à la postérité.
Et j'ai assez d'humour pour accepter qu'on diffuse ce genre d'images de moi :


Sérieusement, elle me connaît cette Pénélope, non?


jeudi 21 février 2008

L'essayer c'est l'adopter

Dans panier en laine feutrée on peut faire tout ce qu'on fait dans un panier normal; une petite sieste, une grande toilette-d'après-dîner, une petite-toilette-d'avant-dormir, on peut poser son museau sur les bords ou se cacher dedans, s'y rouler ou en boule où s'étirer de tout son long.

Et en plus de tout ça on peut aussi en mordiller les bords, en lécher les fibres et essayer de les manger comme si c'était de l'herbe à chat, et, le fin du fin, on peut lui mettre une raclée. Parce qu'un panier souple c'est comme une souris géante.

Un Kitty Pi à la maison c'est la fête.

S'il appartient à celle qui l'a occupé le plus longtemps c'est la fugueuse qui gagne haut la patte.

lundi 18 février 2008

Kitty Pi

J'avais besoin d'une pause dans Karin, parce que tricoter en 3 c'est long, et ça devenait limite écoeurant. Alors j'ai imprimé le modèle de panier feutré pour chat de wendyknits (lien dans la barre latérale) et jeudi soir j'ai commencé.
L'hyperactive a vite compris que c'était pour elle, elle a pris sur ses heures de sommeil pour surveiller chaque étape de la fabrication.


Ca avance si vite en 8, dimanche matin c'était fini. J'avais suivi les instructions à la lettre et le résultat ressemblait bien au bonnet surdimensionné de Wendy. On notera que je me suis lâchée sur les couleurs; 4 teintes différentes, pas seulement du beige et du marron, et pas de noir du tout.



Après deux passages en machine: c'est feutré mais les mailles sont encore apparentes. Mais comme je n'arrivais pas à le mettre en forme comme je voulais et qu'il était moins grand que prévu (normalement la bordure n'était que la petite bande rouge, beige et marron) j'ai préféré éviter un troisième lavage, de peur de me retrouver avec un vide-poches.
J'étais vraiment ravie d'un ouvrage si facile et si rapide, ça a été du bonheur du début à la fin.


Et depuis ce soir... Terrible image d'un Kitty Pi qui se sent seul. Très seul. (Oui, cette table basse appartient à mes chats, pourquoi?)

Kitty Pi (Wendyknits)
tricoté en n°8 - aiguilles à double pointe et aiguille circulaire de 60 cm
en laine à feutrer Wash+Filz-it! d'Anchor (8X50g)

J'ai essayé d'expliquer aux poilues que j'avais littéralement explosé le budget tricot pour elles, manifestement elle n'en ont rien à faire. Ca doit être les rayures. Je savais que j'aurais dû faire sobre.
Peu importe, c'est mon premier objet fini de 2008 (mmmh, il y en avait eu plusieurs en 2007?) alors il restera là au milieu du salon, vide ou garni. Jusqu'à ce que je ne supporte plus cette explosion de couleurs.

samedi 16 février 2008

Grandis un peu, il faut relativiser, il y a des choses plus graves, etc...

Pendant treize ans j'ai eu la plus adorable de toutes les chiennes colley du monde. Les gens nous arrêtaient dans la rue pour la caresser ou la regardaient en souriant tellement elle respirait la douceur. Elle avait du charme. Elle était discrète et bien élevée, savait se faire aimer même de ceux qui ont horreur des chiens. Elle se couchait en croisant les pattes comme une lady, et même après s'être roulée dans du fumier ou dans Dieu sait quoi de parfumé elle gardait une allure d'aristocrate.

Durant toutes ces années elle a passé plus de temps auprès de moi que n'importe quel humain de ma connaissance. Elle m'a regardée partir le matin à la fac, elle a aimé mes petits copains et le pub où je passais mes soirées, elle a traversé des frontières sur la banquette arrière de voitures, elle a adopté mon mari, les chats et les portées de chatons, et accepté nombre de déménagements sans broncher. Heureuse simplement parce qu'elle était avec moi.


Il y a un an, alors qu'elle était dans ce qu'on suppose être sa quinzième année, il est devenu évident que ce n'était plus une crise mais la fin. Il fallait "prendre une décision", comme font les adultes. Le rendez-vous chez le vétérinaire a été fixé à ce jour-là, le 16, un vendredi. Parce que je voulais avoir un peu de temps avant de retourner au boulot. Je n'arrivais pas à imaginer la vie après.

J'avais toujours eu beaucoup de mépris pour les gens qui conservaient des urnes funéraires chez eux. Eh, c'est la mort, il faut tirer un trait! Si c'était les cendres d'un humain je trouvais ça cinglé et morbide. Si c'était celles d'un animal je trouvais ça cinglé et ridicule.

Mais laisser son corps être jeté dans un container à déchets n'était juste pas envisageable. Quand à l'enterrer en forêt ou dans un cimetière pour animaux, je ne voulais pas en entendre parler. L'idée qu'elle soit loin de moi, et seule, m'était insupportable.
Alors aujourd'hui j'ai les cendres de ma chienne chez moi. Je suis peut-être cinglée, selon mes propres critères, mais c'est une petite consolation de me dire qu'elle est toujours avec moi.
Qui a parlé de tirer un trait?

J'ai accepté l'idée d'avoir eu un chien, accepté que c'était du passé et que je ne pourrai jamais rien changer à ça. Mais la douleur de sa perte est encore bien plus forte que tous les bons souvenirs.

Depuis j'ai découvert une facette nouvelle chez certains humains, parmi ceux qui ont connu ma chienne. Plusieurs ont les yeux dans le vague et la voix qui soupire quand ils l'évoquent. Ca me touche. Ils doivent avoir un petit côté "pas très net" eux aussi.
Comme disent les Allemands, on n'a pas toutes les tasses dans le placard.

mercredi 13 février 2008

L'hyperactive en phase maniaque

Y fait beau. En me voyant aller de mon plein gré sur le balcon pour mon premier bain de soleil de l'année, la grande a presque sorti les confettis. Pffff. Faut pas qu'elle s'imagine pour autant que ce soir je sortirai me promener comme ma soeur. Trop de marches à descendre. Quelque chose comme 8. Ou 22. Sais plus. La dernière fois c'était il y a longtemps.


Elle a dit qu'elle avait acheté un truc pour moi, et là elle m'a fait sniffer des pelotes. En promettant que ça allait bientôt devenir un Kitty Pi. Non, aucune idée de ce que c'est. Je ne crois pas que ça se mange.

lundi 11 février 2008

Des ouvrages de dames et de l'émancipation de la femme

La maman de Zoé est atteinte de la fièvre du tricot. Elle a bien avancé la veste en Baby Cashmerino, elle s'est mise à acheter des aiguilles et des pelotes chaque fois qu'elle met le nez dehors - et je n'exagère pas. On avait pris rendez-vous pour cet après-midi, afin que je lui montre comment monter des mailles supplémentaires au dos de la veste pour faire les manches. Mais hier soir elle n'avait plus la patience d'attendre, alors elle a commencé une mini-écharpe pour Zoé en coton bariolé (toutes les nuances de rose, quelle surprise). Et ce matin elle a acheté des aiguilles n°8 dans le but de se tricoter une écharpe. On ne l'arrête plus.

J'espérais que mon cadeau aurait du succès, mais là je suis bluffée.

Autre désir qui l'empêche de dormir : elle a vu à LIDL des machines à coudre soldées à 50 euros. Son mari lui avait assuré qu'à ce prix là c'était forcément de la m...., que ça ne valait pas le coup de l'acheter.
Elle m'a demandé ce que j'en pensais. A mon avis elle n'a pas besoin d'une machine chère et ultra-perfectionnée pour débuter. Elle pourra toujours s'acheter une machine de luxe plus tard, si elle a "accroché" à la couture.
Ravie, elle a dit qu'elle allait s'en acheter une.

Là dessus son mari est rentré du boulot. Et a décrété qu'elle attendrait. Si la lubie ne lui a pas passé d'ici là elle s'achètera une machine à coudre lors des prochaines promos LIDL, qui reviennent tous les 6 mois ou au pire tous les ans. Parce qu'il veut être sûr que ce n'est pas qu'une passade.

Je crois qu'on vient d'enterrer Simone de Beauvoir une deuxième fois.

A leur décharge, les parents de Zoé sont des Chinois qui ne vivent en Allemagne que depuis 5 ans.
J'ai suffisamment de mal moi-même à m'émanciper, réussirai-je à faire l'éducation de mon amie?
... Sans créer trop de conflits conjugaux? ...
Parce qu'il y a une chose que j'ai apprise ; soit on la ferme et tout se passe bien, soit on revendique et on fout tout en l'air. En se faisant traiter d'égoïste.

C'est l'éternel dilemne : respirer à moitié et en couple ou respirer à fond mais toute seule.

dimanche 10 février 2008

der Jane Austen Club

Un samedi soir toute seule, rien à la télé, déjà épuisé mes distractions habituelles pendant l'interminable après-midi, et pas envie de travailler. Donc je regarde le programme des cinés.

Avant dans mon village il y avait le "Cinéma du Parc et du Musée", deux petites salles de projection dans une maisonnette appartenant aux châtelains voisins, à l'entrée du parc et de la roseraie, face au château.
Un rêve de cinéma : parquet ciré qui craque et fresques au plafond, tableaux accrochés dans l'escalier, statues dans le vestibule, dorures, rideaux rouges et sièges moelleux, lustres à pampilles. Et à la caisse des boissons fraîches (au moins 4 différentes!) et un énorme réservoir à pop-corn. On pouvait boire un café et fumer dans le petit salon en attendant la séance.

En plus de flatter mes goûts de luxe ce cinéma était agréable parce qu'il y avait rarement plus de 5 spectateurs dans la salle. Projection privée chez les princes à deux pas de chez moi... J'y étais presque toutes les semaines.
Malheureusement, malgré leur désir d'apporter la culture au bas peuple, les princes ont aussi des impératifs économiques. Mon cinéma a fini par fermer, il y a presque un an.

Depuis il faut aller jusqu'en ville, au multiplexe. Où on a droit à tous les blockbusters américains, du pire au moins bon. Je n'ai rien contre "Spiderman" ou "la Boussole d'or", mais je regrette que les critères des multiplexes allemands classent "Ensemble c'est tout" et Woody Allen dans la catégorie intello/sûrement pas rentable/pas de ça chez nous.


Donc hier soir, au comble de l'ennui, je regarde les programmes de ciné sans grand espoir. Et je découvre que ce bouquin a été adapté au cinéma. Et personne ne m'avait rien dit!


Je prends ma voiture, passe acheter des croquettes pour chat au supermarché ouvert jusqu'à 22 h (aucun rapport avec le ciné), croise le gars le plus aaaaaah! du monde en train d'y faire ses courses (et qui charge tout dans le plus gros 4x4 blanc du monde, toujours aucun rapport avec le ciné), et pars en direction de la ville, toute heureuse.


Non je ne m'étais pas trompée, "The Jane Austen Club" était bien à l'affiche. Oui il y avait encore des places. Non je n'avais pas oublié mon argent. Tout marchait comme sur des roulettes, c'était inquiétant. Il y avait du retard, on a dû attendre que les salles de la première séance se vident.

Enfin j'étais assise dans le noir. Enfin le film a commencé. Et là...
105 minutes de bonheur parfait.

Résumer un film en quelques phrases ne peut que lui nuire, alors je m'en abstiendrai. Je peux seulement dire que ça a été la meilleure soirée ciné de ma vie.


dimanche 3 février 2008

Problème de maths niveau CE2

Voici où en est Karin. Ca avançait plutôt vite - oui, tout est relatif - mais depuis une dizaine de jours je bloque au niveau de l'encolure du devant.
"Dim 1 m côté encolure au 2° rg et tous les 4 rgs 3 fois." J'avais compris 3 diminutions, il en fallait 4. Donc j'ai défait, refait, redéfait parce que je m'étais trompée de 2 rangs, refait. J'en suis là.

J'ai 68 mailles, ce qui colle avec les instructions pour l'instant. Et maintenant ça se corse.
"Rabattre 9m au début du rg suivant." Ce qui d'après eux me laissera 60 mailles. J'ai tourné le problème dans tous les sens, compté sur mes doigts, 68-9 ne peux pas faire 60.

En lisant la suite, les diminutions doivent me permettre de n'avoir plus que 35 mailles. Oui mais quand moi je calcule ça sur le papier, j'en ai 40.
Alors je doute de tout. J'ai compté et recompté, cherché la faille. Je retombe toujours sur 40.

Je dois donc m'arranger avec le modèle. Et FAIRE DES CALCULS pour finir par tomber juste. Ca fait froid dans le dos.
Mais j'y arriverai. J'ai tellement envie de ce pull. Il fait grand soleil aujourd'hui, je suis à peu près sûre que le printemps reviendra, et au printemps je veux porter Karin.

samedi 2 février 2008

Qui c'est le patron?

Je sais que ce matin au petit déj' tu manges des céréales. J'ai reconnu le crissement du sachet de Kellogg's, je t'ai entendue ouvrir le frigo et verser du lait dans un bol. Je t'aime tu sais. J'ai même pris la peine de me lever pour venir te le dire. Bon, maintenant donne-moi du lait. Dans TON bol, c'est meilleur.